Tu sais...

Âàëåðèÿ Ñèìîíîâà
“don’t say ‘no’ to me”
Björk
            Que la sincérité épuise!

(mais qui de nous
aurait peur de s’ouvrir?)

que l’silence soit ambiguë…

au petit matin                je tombe à genoux
le vent du Paraclet
répond
au souffle qui m’anime
un souffle de l’ailleurs...
révélation sonore: tout l’univers
n’est qu’une parcelle de moi

...chute
            je me reflète dans mon péché
un cris aigu: mes ses cheveux!
Ils ruissellent comme de l’huile
                comme de la myrre

                mon évanouissement...


mais donne-moi
enfin
                de m’abreuver en toi
                de m’y plonger

oh vagues de la chair...

sais tu que
je consacre
chaque cellule de toi?!

mais donne…

(pour un peu de repos
pour m’éffleurer de l’air)

tu sais que
je n’arrive plus à ressentir
l’haleine des autres corps


faillite
de la posession
tu sais que tu es libre
et je ne suis qu’une femme



tu sais,
mon amour éploré:
je m’magine
                ton corps
si adorablement pesant
                contre le mien
en toute
                sobriété