Avec l'irreprochable certitude
Mercure ce leve, etrange etoile de nuit.
De tes caresses perdant toute habitude,
Comme un amant, je l'attends dans mon lit.
Comme le tien radieux est son visage,
Mais, en violant le cours des astres sacre,
D'autres etoiles se levent au voisinage
Beaucoup plus pres, que je le souhaiterais...
Qu'elles brillent impudiquement, qu'elles vagabondent,
Je ne serai jamais de leurs alliees,
Qu'elles soient plus pres de toi au ciel du monde,
Que moi que sur la terre t'a oubliee.
Je n'envie pas leur altitude glacante,
Je n'echange pas leur joie contre ma peine,
Deviens plutot une etoile filante,
De tes collines lointaines tends-moi la main!
C'est trop paisible, l'amour des femmes celestes,
C'est trop parfait, etreintes au firmament -
Tombe du ciel entre mes bras terrestres,
Je ne suis pas une etoile et je t'attends.