J’arriverai un jour estival
J’avais huit, tu avais neuf.
Nous faisions les mots crois;s.
Un seul mot on nous a manqu; :
Quelques lettres C, O et D .
Et les autres, on ne savait.
Ne t’inqui;te pas, mon cher,
Et ne m’oublie jamais.
Maintenant je suis partie
Un jour j’vais arriver.
Une baguette d’un chef d’orchestre
Danse dans l’air harmonieusement.
Un choeur des Cr;oles comme un pr;tre
Chante et remue des l;vres
Bas et solennellement.
C’est comme un rite du bapt;me :
Des cries, des bougies, des croix et des mains.
Je suis n;e, je suis pure. Je soupire. ;a va !
Je veux que tu sache un mot :
Mes cartes ;taient pip;es,
Et c’est l’Espoir qui m’a dit
La premi;re: « Adieu, mon petit b;b;! »
Tout n’est jamais perdu,
Ce n’;tait qu’un jeu d;fendu
Dieu seul le sait – je n’arrive pourquoi
On m’a cri;: « Arrete ! » C’est ;a !
Avec des rayons du soleil
Je bois une ros;e du matin;
Et je danse sur le serein
Avec mon complice fidel.
« R;seaute! » parfois « Acr; »-
les mots d’arbre o; ;tait notre abri
tu avais peur des chauves-souris
je crainds de la nostalgie.
Rappelle-toi ce ch;ne :
ses branches, ses feuilles, son creux.
Les souvenirs se r;veillent sans peine
Mon sommeil est accueillant pour les h;tes.
Souviens-tu des agapes de f;te ?
D’accord, je hoche la t;te.
En enfance tu courais, tu tombais.
Mais ta chute est plus basse.
Craque ! quelque chose casse .
Notre fil est assez fort .
Rappelle-moi ! Appelle-moi !
J’;tais beaucop en tort.
Cord;e est un mot mysterieux de l’enfance
Et je le savais toujours
pardon ! je n’ voulais para;tre plus sage
a cause de la ...diff;rence dans notre age ...