Je m'appelle Louise Labe,
Mon Histoire devrait vous captiver,
On m'appelle encore la Belle Cordiere,
Parfois On dit que c'est un surnom imaginaire,
J'appartiens a l'ecole Lyonnaise,
C'est l'epoque de la production poetique intense,
Dans ma bibliotheque je me sens a l'aise,
Je reecris les sonnets de Petrarque et j'aime les danses,
Je differe des dames de la Renaissance,
Je parle des langues, fais de l'equitation, joue du luth,
Ce qui n'etait pas prevu ; ma naissance,
"Le capitaine LOYS" l'illustre aux jeux martiaux de la joute,
Je suis une jolie femme avec un cerveau bien plein,
Je voudrais etre libre, independante, battante,
J'ecris des sonnets en l'honneur de la vie, de la mienne,
Et bientоt les plus envieux me qualifient de courtisane,
А cela s'ajoute la jalousie des femmes,
Les lyonnais de la Renaissance, elles ne sont pas sympas.
Je suis adulee par les hommes, la belle vie quoi!
Et mes poemes evoquent les souffrances de l'amour et les joies.
Je me livre et me delivre dans mes poemes,
Je suis precurseur de la femme liberee et moderne,
Comme la plupart des femmes, j'idealise l'amour,
Helas, mon bien-aime ne m'aime plus !
Je vis, je meurs; j'y pense et j'y consens;
Je perds mes proches et trouve de nouvelles gens,
Ma vie, de morts, certains jours s'entremelent,
De bas, de Folie, et d'Amour pluriels.
Car seules nos ames sont reliees entre elles,
Je suis en choeur, heureuse et bouleversee,
Et de passions sans mesure submergee.
J'ai un mari, mais je n'ai pas l'Amour.
A la fois pеtrie de haines et d'amours,
Bien que dans la vie j'ai beaucoup de joies,
Il y a cette blessure qui ne guerit pas,
Dans mon histoire encore inachevee.
De O. De Manie je suis delaissee,
Mais son amour donne vie a mes seizains,
Et mon amour donne vie a ce refrain.
Allons au balconnet le faire rimer!