Cette nuit, je n arrive pas a dormir. Je ne sais pas pourquoi. Peut-etre la ballade en foret de la journee? Ou le stress...
Alors, vers 2 heures, je suis sorti prendre l air.
La rue etait calme. Un leger vent soufflait entre les branches. Un haut bouleau decoupait le ciel en deux zones distinctes;"particulier", pensai-je.
A l Ouest, une etrange clarte attira mon regard, et je vis un spectacle inedit.
Il faisait nuit, et pourtant, en haut, une immense forme percait dans le firmament. Elle etait d un bleu entre le ciel et le celeste mais n evoquait rien du ciel ou du celeste. Par endroits, des nuages sombres soulignes de bleu clair, empiles en de courtes series horizontales rodaient, ridaient le ciel. Avec ses extremites dentees et vaporeuses, la forme envahissait lentement cette partie de l espace, telle une creature etrange, moleculaire, crepusculaire.
La nuit de ce cote semblait inquiete, fatiguee. Mais que s y passait-il donc?
Cependant, ici, les maisons paissaient tranquillement dans l obscurite; un peu a la facon des tableaux de Delvaux mais sans trace de trauma dans le coin. Les trois lampes des pilones les laissaient dormir. Pourquoi les deranger?
A l Est du bouleau, la lune en demi-croissant etait confortablement assise dans son nuage moelleux et palabrait avec une etoile solitaire.
De quoi? Je ne sais pas. De choses d etoiles et de lune sans doute...
Des dernieres couleurs de la saison, des chauve-souris et des hiboux qui animent les rues et les forets, des papas, des mamans et de leurs enfants qui dorment - simplement.
Ensemble, elles sont heureuses la lune et les etoiles dans leur nuit habituelle.
Il s en degage comme une impression d eternite, de securite et c est tres bien ainsi. Pourquoi les changer?
Bonjour, le coq chante et je vais me coucher.
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Ce texte est bien sur une allegorie et non un delire psychotique.