Jeanny Arnaud-Medici - Ôðàíöèÿ

Ñâåòëàíà Ïðèãîöêàÿ
  Jeanny  Arnaud-Mådici  ðîäèëàñü íåäàëåêî îò Àëæèðà. Ïèñàòü íà÷àëà â ðàííåì âîçðàñòå.Îíà ëàóðåàò ïîýòè÷åñêèõ êîíêóðñîâ, ÷ëåí ñîîáùåñòâà ôðàíöóçñêèõ õóäîæíèêîâ è ïîýòîâ.Íàïèñàëà êíèãó ïîýçèè « Âàëüñ ñëîâ».


Le Bonheur !

Il faisait beau
Il faisait bleu
Ce matin la
Et j’etais bien
Tres bien !
La nature avait revetu ses livrees chatoyantes
Le soleil dans les yeux

J’allais d’un pas guilleret par les chemins
Un oiseau entonnait sa ritournelle
Un chien me saluait au passage
Tout etait paisible
Le vent leger soulevait mes cheveux
Je souriais a la vie...
Et j’etais bien
Tres bien
Ce matin la !
Soudain
Un ecureuil surgit
Ses grands yeux etonnes apeures
Me fixerent un bref instant
Et il disparut
Un chat miaula
Ta voix comme une douce melodie
Trottait dans ma tåte
« Maman... ca va ?...»
Mon coeur s’envola par-dela l’horizon


La Valse des Mots

Emerveillå l’enfant regardait
Le soleil dåcliner à l’horizon
Tel un gros abricot gorgå de sucs

La mer s’åtalait à ses pieds
Offrant un miroir aux lumiåres de la ville
Pråcieux bijoux scintillants de mille åclats

Hypnotiså l’enfant contre sa måre blotti
Recherchait la douceur la force de son amour
Passe-partout ouvrant une porte sur le råve

Des poissons-clowns en chic apparat
Surfaient sur la cråte des vagues
Grisås par la musique de l’oiseau lyre
Les poissons volants s’ålanñaient dans les airs
Atteignant un deux trois måtres
Des hippocampes au chant envoutant des sirånes
S’enlacerent pour valser

Soudain des coups de feu claquerent
Les bachi-bouzouks  fougueux cavaliers ottomans
Deferlerent sur la plage dispersant
ce petit monde bizarre

Le reve s’evanouit…
Seul l’enfant contre sa mere blotti
Resta endormi

                PAIX

Les anges t’ont chantee
Les hommes t’ont proclamee
Troubadours poetes t’ont louee
Mot utopique
Espoir chimerique ?
Paix
Ton nom resonne en echo 
Aux quatre coins cardinaux
Telle la colombe deployant ses a
Dans l’azur du ciel 
Inlassablement
Tu sillonnes terres mers et oc;an
Calmant les esprits
Apaisant les haines
Reduisant au silence fusils et can
Paix 
Trouveras-tu un jour le repos ?
Parviendras-tu
A unir en un m;me credo   
Ce monde ivre de pouvoir ?   
A ceindre la terre d’un arc-en-cie
Paix
Ne resteras-tu
Qu’un mot ?... une illusion ?... 

          LIBERTE

Combien de reves as-tu  eveiles?
Combien d'espoirs as-tu exaltes?
Combien de heros en ton nom se dresses
Liberte?
Liberte !
Tu as des accents
De purete de clarte 
Mais ton v;tement
A la couleur du sang 
Le sang des innocents
Qui ont cru en toi
Liberte !   
Soumis aux lois de la nature 
A la loi du plus fort
Si fragile
L’oiseau en son envol
Est devenu ton symbole 
Ne serais-tu qu’un leurre
Liberte ? 
Liberte !
Ton parfum nous enivre
Longtemps tu hanteras
Nos esprits
Nous sommes tes esclaves
Liberte !

 J'ai reve

J'ai reve un monde
Ou sans crainte
La colombe se reposait
Alors que  sous un ciel irise
Tintaient les coloquintes
Un monde
Ou les mots Liberte Egalite Fraternite
Recouvraient leur sens leur importance
Le verbe aimer
Dans les c;urs etait ancre
J’ai reve… une terre
Ou l’eau en abondance
Joyeusement serpentait dans les sentes
Arrosant une nature luxuriante
Une terre
Ou parler pollution corruption violence 
Etait desuet
Les mots purete serenite sincerite
Flottaient dans les airs
Une petite voix souffle a mon oreille 
Des paroles pleines de soleil
Des paroles… au go;t de miel
 « … Le loup avec l’agneau habitera
Le lion mangera de la paille…
Un petit enfant les conduira »
Mais mon reve    
Soudain defaille
Au bruit de la mitraille… 
   … J’avais reve… Un monde de reve !